Un Camerounais de 32 ans, décrit par certaines sources comme « un tueur en série », interpellé mardi soir dans un train à Toulon, est au centre d’une enquête criminelle impliquant des meurtres et agressions similaires en France et aux Pays-Bas.Ce dernier est soupçonné d’avoir tué un sans-abri à Lyon, en utilisant un parpaing, et de mener des attaques similaires dans plusieurs autres villes.
L’individu, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est lié à divers faits de violence, dont des attaques à Evry, Dijon, Strasbourg et Rotterdam. Il a été arrêté après l’agression d’une jeune femme dans un train circulant dans le sud de la France. Les autorités ferroviaires, sollicitées, ont pu procéder à l’interpellation en gare de Toulon. Des vérifications ont révélé qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour tentative d’homicide, concernant un SDF attaqué à Evry-Courcouronnes le 23 octobre.
Les détails troublants de cette affaire se multiplient. À Lyon, le corps d’un SDF moldave a été retrouvé avec une large blessure à la tête, causée par un parpaing. Une vidéo de surveillance aurait capté l’auteur en train de frapper la victime. En parallèle, aux Pays-Bas, la police de Rotterdam enquête sur une tentative de meurtre d’un SDF de 37 ans, agression capturée sur vidéo montrant un individu lançant une dalle en pierre.
La liste des victimes potentiellement liées à cet homme s’allonge. En juillet, une femme à Dijon a été frappée avec une pierre à la tête par un agresseur répondant à la même description. À Strasbourg, une autre attaque contre un SDF a également été signalée fin octobre. Des analyses ADN sont en cours pour confirmer si ces incidents peuvent être attribués au suspect de Toulon.
La violence de ces agressions choque l’opinion publique, d’autant que le nombre de sans-abri victimes d’agressions en France continue d’augmenter. En 2023, 735 personnes sans domicile fixe ont perdu la vie, avec 5 à 6 % de ces décès liés à des agressions, selon le Collectif Les Morts de la Rue.