Le gouvernement tchadien a annoncé, ce jeudi 28 novembre 2024, la résiliation de l’accord de coopération en matière de défense signé avec la France, en vigueur depuis le 5 septembre 2019. Ce geste, présenté comme un « tournant historique », reflète la volonté du Tchad d’affirmer sa souveraineté nationale après 64 années d’indépendance.
Dans un communiqué signé par le ministre d’État chargé des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, N’Djamena a précisé que cette décision découle d’une analyse approfondie des relations bilatérales et des priorités stratégiques nationales. « Il est temps pour le Tchad de redéfinir ses partenariats stratégiques en fonction de ses priorités nationales », souligne le document.
Une transition sous le signe de la coopération
Le gouvernement tchadien s’est engagé à respecter les termes de l’accord dans le cadre de sa résiliation, incluant un délai de préavis, et à collaborer étroitement avec les autorités françaises pour garantir une transition harmonieuse.
Toutefois, N’Djamena a tenu à rassurer sur le maintien des relations historiques entre les deux pays. « Cette décision ne remet pas en cause les liens d’amitié entre nos deux nations. Le Tchad reste déterminé à entretenir des relations constructives avec la France dans d’autres domaines d’intérêt commun, au bénéfice des deux peuples », précise le communiqué.
Une nouvelle ère pour les relations franco-tchadiennes ?
En remerciant Paris pour les années de coopération dans le cadre de cet accord, N’Djamena a exprimé son ouverture à explorer de nouvelles formes de partenariat à travers un dialogue constructif.
Cette décision marque une étape significative dans les relations bilatérales franco-tchadiennes, longtemps dominées par des enjeux sécuritaires. Si la France n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce, ce repositionnement stratégique du Tchad pourrait redessiner les dynamiques régionales et internationales.